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67 résultats trouvés avec une recherche vide

  • Accueil | AVAQ

    Unissons nos efforts contre l'amiante Notre force, votre soutien! Devenir membre Pourquoi l'AVAQ existe? Selon les statistiques de la CNESST, les travailleurs exposés à la fibre d’amiante constituent près de 85% de tous les décès par maladie professionnelle. Respirer la poussière de l’amiante est dangereux pour la santé et malgré toutes les mesures en place pour prévenir les dégâts, trop de vies sont perdues jusqu’à aujourd’hui par cette substance cancérigène . Notre mission Assister Accompagner les victimes dans la défense de leurs droits afin d'avoir une indemnisation des préjudices subis. Communiquer Informer la population des dangers inhérents à l'exposition aux poussières d'amiante, dans le contexte actuel. Protéger Défendre auprès des pouvoirs publics le droit des victimes à une compensation financière. Fortifier Renforcer et promouvoir les mesures de prévention en milieu de travail et dans l'environnement. Vous êtes une victime de l’amiante? Si vous avez été en contact avec la fibre d'amiante et développé une maladie, il est essentiel de connaître vos droits et de trouver un moyen de vous faire dédommager. Notre association est là pour vous accompagner tout au long du processus. Voir la procédure pour obtenir une indemnisation Partagez votre témoignage avec nous, votre voix compte! Nous comprenons que l'amiante a eu un impact dévastateur sur votre vie ou celle de vos proches. Votre histoire est précieuse et peut aider à sensibiliser les autres, à soutenir les victimes et à promouvoir la lutte contre l'amiante. Faire un témoignage

  • Environnement | AVAQ

    Environnement L'amiante a été largement utilisé dans de nombreux secteurs, tels que l'industrie, la construction, l'automobile, et plus encore, ce qui a entraîné une présence répandue de cette substance dangereuse. Cette page vise à vous informer sur les lieux et les contextes où l'amiante peut être présent, afin que vous puissiez mieux comprendre les risques potentiels pour votre santé. Les extraits ci-dessous sont tous tirés du rapport 351 du BAPE. Télécharger le Rapport 351 du BAPE Le BAPE est une organisation indépendante chargée d'évaluer les projets et les politiques en matière d'environnement au Québec. Le rapport 351 examine l’état des lieux et la gestion de l’amiante et des résidus miniers amiantés au Québec. L'air Dans ce contexte, et considérant que toutes les activités liées à la valorisation des résidus miniers amiantés pourraient entraîner une remise en suspension de fibres d’amiante dans l’air ambiant, il importe de mettre au point une approche permettant d’éviter que d’éventuels travaux, s’ils étaient autorisés, n’entraînent une augmentation de l’exposition des travailleurs et de la population susceptible de porter atteinte à leur santé... En savoir plus L'eau Les impacts des sites miniers d’amiante et des résidus miniers amiantés (RMA) sur les milieux aquatiques sont évalués à partir de critères de la qualité de l’eau ou à l’aide de comparaisons amont/aval de paramètres physicochimiques et autres constituants de l’écosystème. Les valeurs en amont des sites miniers représentent les valeurs de référence ou, en quelque sorte, « le bruit de fond »... En savoir plus Article de la presse L'amiante dans l'eau Les sols Dès le début de l’exploitation des mines d’amiante à la fin du 19 e siècle, et ce, jusqu’à la mise en place de mesures de contrôle des émissions de poussières d’amiante dans les années 1970, celles-ci étaient aéroportées et déposées sur les sols. Ces poussières étaient comparées à de la neige qui s’accumulait sur des conifères, sur le sol et sur différentes surfaces. Celles issues de l’érosion éolienne et des eaux de ruissellement ont également contribué à la contamination des sols. S’ajoute à ces sources de contamination l’utilisation répandue des résidus miniers amiantés (RMA) comme matériaux de remblai... En savoir plus

  • Registre des bâtiments | AVAQ

    Localisation des bâtiments publics contenant de l'amiante Localisation des bâtiments publics (réseaux de la santé, de l'éducation, des services gouvernementaux) Comment utiliser la carte interactive? Déplacer votre curseur dans la fenêtre où apparaît la carte afin d’interagir avec celle-ci. Vous pouvez utiliser la molette de votre souris en gardant le curseur de la carte afin de changer le niveau du zoom de la carte. Si vous voulez utiliser l’outil de recherche, vous devez mettre la carte en mode plein écran pour avoir accès à son entièreté. En mode plein écran, la carte s'ouvrira dans une nouvelle page web où la légende s'affichera plus en détail et où l'option de recherche sera disponible. *** Il est suggéré de faire votre recherche par l'adresse de l'établissement plutôt que d'utiliser le nom de l’établissement *** Légende À partir de la carte * SST : Santé et sécurité au travail **CNESST : Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail Pourquoi une cartographie des bâtiments contenant de l’amiante? Malgré l'interdiction de l'amiante au Canada depuis décembre 2018, ce minerai dangereux ne nous a jamais complètement quitté. De nombreux bâtiments publics et privés ont été construits au cours du siècle dernier et contiennent encore de l'amiante. L'Association pour les victimes de l'amiante du Québec (AVAQ) a créé, au cours de l'été 2024, cette cartographie de plus de 3 700 bâtiments publics contenant de l'amiante. Ce registre en est à ses débuts et par conséquent est appelé à grandir. Créer une cartographie à partir de données fiables et reconnues Après analyse des documents déposés au Bureau d’audiences publiques sur l' environnement (BAPE) en 2020 et liés au rapport 351, les membres de l’exécutif ont choisi de se limiter dans un premier temps à cartographier les bâtiments appartenant à l’État. Nous croyons que les services gouvernementaux du fédéral et du provincial ont une obligation de transparence en matière de gestion sécuritaire des matériaux contenant de l’amiante dans leurs installations. L’inventaire national de l’amiante dans les immeubles fédéraux recense déjà des centaines de bâtiments sans toutefois identifier facilement les organismes et ministères qui les occupent. Trois demandes d’accès à l’information nous ont permis de compléter les données du BAPE et du gouvernement fédéral, pour nous permettre d’atteindre notre objectif de cartographier plus de 3700 bâtiments provinciaux et fédéraux au Québec. S’en servir pour prévenir Notre carte permettra d’informer la population et les travailleurs et travailleuses que des immeubles construits au siècle dernier sont présumés contenir des matériaux composés d’amiante. À l’état inerte, ces matériaux ne présentent pas de risque. Toutefois, avec l’âge des bâtiments et la vétusté de certains, d’importants travaux de rénovation sont nécessaires et doivent respecter la législation et les règlementations en vigueur pour prévenir l’émission et l’inhalation de fibres d’amiante. Nous invitons les gestionnaires de ces immeubles à rendre accessible leur registre indiquant où se trouve l’amiante et de faire connaître l’état des locaux affectés. Nous invitons les travailleurs à exiger de leurs gestionnaires et de leurs représentants et en santé et sécurité au travail d’agir pour mettre en place toutes les mesures préventives associées au niveau de risque. Nous avons inclus au bas de la cartographie quelques ressources qui faciliteront vos actions. Au besoin, un inspecteur de la CNESST pour les établissements relevant de l’État québécois ou un agent d’Emploi et développement social Canada pour les services gouvernementaux du fédéral pourront intervenir si vous constatez l’inaction de votre milieu à prendre en charge ce risque. N’hésitez pas à porter plainte à la CNESST pour protéger votre santé. S’en servir pour être indemnisé Le processus de réclamation auprès de la CNESST exige d’identifier les endroits où le travailleur a été exposé aux poussières d’amiante au cours de sa carrière professionnelle. Comme la durée de latence entre l’inhalation de fibres d’amiante et le développement d’une maladie professionnelle se calcule en décennies, cette cartographie pourrait faciliter l’identification de bâtiments contenant de l’amiante. Par la suite il faudra démontrer que des travaux de rénovation ont libéré des poussières d’amiante. Le témoignage de collègues de travail pourrait faciliter la preuve à soumettre pour obtenir les différentes indemnités selon le moment de la réclamation (avant ou après le décès). Se l’approprier pour la bonifier L’AVAQ vous invite à trouver votre bâtiment sur la cartographie et à bonifier l’information incluse dans sa description en s’appuyant sur des données vérifiables (par exemple : rapport du Comité de santé sécurité ou constat de votre syndicat). Si vous ne trouvez pas le bâtiment que vous cherchez suivez la procédure proposée pour l’ajouter à notre cartographie en complétant la fiche de base d’un bâtiment contenant de l’amiante. L’AVAQ pourra ajouter ce bâtiment après analyse des documents qui accompagnent votre suggestion. Ajoutez vos données au registre *Vous devez vous connecter avec votre adresse courriel afin de remplir le formulaire* Évaluation de l'état de l'amiante avant rénovations L'ASSTSAS a développé une application qui permet d'évaluer le risque d'émission de poussières contaminées par l'amiante lors de l'exécution de travaux. Déterminer le niveau de risque Références utiles Cliquez sur les différents liens pour plus d'information au sujet de la gestion sécuritaire de l'amiante Gestion sécuritaire de l'amiante - CNESST Registre sur la gestion sécuritaire de l'amiante - CNESST La prévention lors de travaux susceptibles d’émettre des poussières d’amiante - ASP Construction L'amiante dans le milieu de travail - CCHST.ca

  • Faire un don | AVAQ

    Faire un don Chaque don compte et nous vous remercions chaleureusement de votre générosité. Ensemble, nous pouvons faire une différence dans la vie des victimes et lutter pour la justice et la reconnaissance qu'elles méritent. Précision importante L’AVAQ n’est pas un organisme de bienfaisance reconnu par l’Agence du revenu du Canada, ce qui signifie que nous ne pouvons pas remettre de reçus pour vos déclarations d’impôts. Cependant, nous sommes ouverts à toute contribution monétaire, et sur demande, nous remettrons un reçu personnel à cet effet. Votre soutien financier est précieux, car il nous permet d'organiser des activités bénéfiques pour les victimes de l’amiante. Nous vous remercions sincèrement de votre solidarité envers notre cause et vous encourageons à sensibiliser vos proches aux dangers de l’amiante, ainsi qu'à les inviter à nous suivre sur notre groupe et notre page Facebook. Contribuer par chèque Vous pouvez faire un chèque personnel adressé à l’ordre de l’Association pour les victimes de l'amiante du Québec À l’adresse postale suivante: Association pour les victimes de l’amiante du Québec (AVAQ) C.P. 31 Succ. Pointe-aux-Trembles Montréal QC H1B 5K1 Contribuer par virement bancaire Vous pouvez envoyer le montant par interac à l’adresse courriel suivante: avaq.adm@gmail.com Cliquer ici pour avoir la procédure Méthodes de contribution N'oubliez pas que vous pouvez faire un don testamentaire!

  • Yves, 2ffeb4d0-1730-4e64-b36c-d66873b4e4f6

    < Retour Yves Au nom de la famille Corbin-Charland. Depuis maintenant plus de trois ans, Yves Charland, a quitté sa conjointe et ses deux fils. Même s’il a été un sportif toute sa vie et qu’il avait un travail de bureau, il a tout de même été emporté par un cancer fulgurant lié à l’amiante. Les travaux sur son lieu de travail à l’Université de Montréal ont fait qu’il a respiré des poussières qui l’ont tué trente ans plus tard. Durant sa maladie, notre père nous disait souvent qu’il n’avait jamais été aussi mal dans sa vie et ce fut une période très pénible et douloureuse pour lui. Entre le moment de son diagnostic et son décès, il s’est écoulé tout juste un mois. Ce fut une période trop courte pour lui faire nos adieux alors que nous étions pris par toutes les décisions liées aux soins médicaux. Ce départ précipité a donc rendu notre deuil plus ardu parce que tout s’est fait tellement rapidement. Il a fallu se résigner au fait qu’on ne le verrait plus, surtout notre mère qui venait de perdre son conjoint de plus de 35 ans. Ensuite, notre famille a dû composer avec la complexité des demandes d’indemnisation auprès de la CNESST. L’employeur a d’abord contesté la décision, ce qui a rallongé inutilement le processus. Puis, les délais administratifs ont aussi conduit à étendre le deuil alors que nous étions périodiquement ramenés dans cette histoire funeste. En fait, nous venons tout juste de terminer les dernières démarches administratives, plus de trois ans après le décès, ce qui est déraisonnable pour une famille qui veut clore ce chapitre désolant. Notre famille a vécu plusieurs expériences depuis son départ et bien tristement, notre père n’a pas pu y prendre part. À cet égard, nous apprêtons tous à faire un voyage l’été prochain en Corée du Sud, car la conjointe d’un de ses fils est Coréenne et qu’ils vont s’y marier. C’est une belle célébration de la vie à laquelle il aurait pu être avec nous, mais la maladie nous a enlevé cette perspective heureuse. Enfin, comme Yves Charland disait à ses enfants qu’ils étaient la plus belle chose qui lui soit arrivée, ses deux fils ont, à leur tour, le projet d’avoir des enfants. Toutefois, notre père n’aura pas la chance de les rencontrer et en retour, ceux-ci ne connaitront jamais leur grand-père. C’était un homme qui aimait les enfants et qui aurait fait un excellent grand-papa, mais personne ne pourra vivre ce bonheur parce que l’amiante l’a emporté trop tôt.

  • André, c8c19cc9-8869-41bb-8e7d-ead11c2d6557

    < Retour André Mon conjoint André, a l'âge de 69 ans à été diagnostiqué d'un mésothéliome malin de la plêvre le 22 juillet 2022. Il a souffert le martyre comme c'est difficile de l'imaginer. Son corps c'est complètement atrophié et il est décédé le 15 mars 2023. Il a été pompier pendant 31 ans. Il a été bénévole pour les Scouts du Québec pendant 13 ans. C'était un chasseur et un pêcheur. Il avait la passion pour les chiens de chasse, dont il a fait l'élevage et le dressage pendant plusieurs années. Il aimait transmettre son savoir, ce qu' il faisait avec générosité, et savait expliqué les choses et c'était toujours très intéressant.Tous les deux on avait la tête pleine de projets, mais notre plus grand projet était de vieillir ensemble.Son départ a créé un grand vide dans ma vie et aussi dans celle de beaucoup de gens. Sa mémoire restera gravé pour toujours dans nos cœurs.

  • Lucien, 5e8f4183-2828-4d3e-8c41-3e9c88769eb8

    < Retour Lucien À la douce mémoire de mon père décédé à 62 ans d’un mésothéliome pleural le 11 septembre 2003. Vingt ans aujourd’hui. Il est parti après 4 mois d’hospitalisation et d’intenses souffrances. Il était électricien, heureux, en pleine forme et fier grand-papa de 4 petits garçons. Il ne les a pas vu grandir… il ne connaît pas ses 4 arrière-petits-enfants 😭 Nous avons perdu notre fort en cette terrible journée. Merci de nous donner une tribune pour s’exprimer en la douce mémoire de toutes ces personnes disparues. 🙏🙏🙏

  • Louise, 77ae0c1f-c757-4525-b883-e6bbc7997cd3

    < Retour Louise Louise Authier 1949-2022 Quelques mots en partage pour témoigner de la perte douloureuse de ma mère, Louise Authier, des suites d’un mésothéliome dont elle a reçu le diagnostic à peine deux mois avant son décès, en novembre 2022, quelques petits jours avant son 73ième anniversaire. L’amiante était en cause, dans les murs de l’Université où elle a tant œuvré. Femme médecin avant l’heure, ironie de l’histoire, elle a commencé sa longue et généreuse carrière à la défense des accidenté.e.s du travail, dont ceux souffrant de silicose et d’amiantose, à qui elle aura été fidèle jusqu’à la fin. Elle travaillait depuis plus de quarante ans, toujours à temps plein, comme médecin de famille et s’occupait de plus de 800 patient.e.s qui l’adoraient. Elle n’aura malheureusement pas eu le temps de les saluer de vive voix, le diagnostic de mésothéliome est arrivé comme le tonnerre dans un ciel clair. Elle venait tout juste de revenir de vacances en Gaspésie avec son conjoint et s’apprêtait à retourner à son travail qu’elle chérissait plus que tout. Elle a d’ailleurs reçu des dizaines de lettres touchantes, et autant de témoignages d’amour et de gratitude de la part de ses patient.e.s. Au cours de ses dernières semaines de vie, elle tenait à parler pour dénoncer les effets dramatiques des négligences institutionnelles dont elle était une victime parmi d’autres. Elle nous racontait se remémorer de travaux effectués, par des travailleurs vêtus en scaphandre, dans les murs et les plafonds tout autour de son bureau, alors qu’elle et les secrétaires avec qui elle travaillait étaient non avisées ni informées de quoi que ce soit. À plus d’une reprise, semble-t-il. Une amie médecin me disait se rappeler voir avec étonnement, alors qu’elle marchait dans les corridors de l’Université, une pancarte où y était inscrit: « Travaux en cours. Attention Amiante. Ne respirez pas. » L’absurde à son comble. En ce 26 septembre, Journée de sensibilisation au mésothéliome, je me souviens. Je me souviens de ma mère emportée trop tôt, ses petits-enfants à son chevet. Je me souviens de son sourire, son humanisme, son engagement auprès des plus démuni.e.s, sa simplicité et sa générosité. Je me souviens aussi de sa colère face à ce diagnostic fatal alors qu’elle avait encore de nombreux projets en tête. Un souhait que sa mort évitable éveille la population aux dangers toujours présents et sérieux de l’amiante qui hante encore trop de nos lieux de travail, de nos écoles et de nos bâtiments publics. Que les mesures nécessaires soient prises rapidement, partout où il le faut, par ceux et celles qui détiennent le pouvoir de le faire. Et que les victimes et leurs familles soient indemnisées de façon juste, à la hauteur des pertes irremplaçables. J’offre mes pensées et mes sympathies à toutes les victimes de l’amiante et à leurs proches. Que plus personne ne meure d’un mésothéliome, ici ou ailleurs. En solidarité. Marie-Claude Goulet

  • Julie, 00000000-0000-0000-0000-000000000006

    < Retour Julie Une image qui en dit long sur la perte d'un être cher et merci à Julie de nous permettre de vous partager son texte lu le 28 avril 2021. D’abord, merci à vous tous qui prenez le temps d’assister à cette cérémonie pour rendre hommage à Jean et à M. Yves. S’ils étaient parmi nous, je suis certaine qu’ils seraient très émus de la mobilisation à leur égard. Quand j’ai su que l’Association pour les Victimes de l’amiante du Québec (AVAQ), avec le syndicat des professeurs (SGPUM), avait l’intention de faire une cérémonie commémorative en hommage à mon père, j’ai été très touchée. On nous a demandé, à ma mère et moi, si nous voulions dire quelques mots et j’ai souhaité participer. On m’a dit : «Ce ne sera pas long, juste 5 minutes!» et moi, étant de nature plutôt timide, je me suis dit «Parfait, je n’aurai pas à trop parler». Mais en m’asseyant pour rédiger ces quelques mots, l’ampleur de la tâche m’a parue insurmontable. Comment résumer, en 5 minutes, l’homme qu’était Jean? Impossible. Vous êtes nombreux à l’avoir connu, et plusieurs d’entre vous ont également eu la grande gentillesse d’écrire quelques lignes sur lui sur le site d’Urgel Bourgie ou sur le site que nous avons monté en son honneur, jeanrenaud.info . Vous avez été nombreux à souligner son intelligence, son oeil pétillant, son attitude sans prétention qui le rendait facile d’approche et de contact agréable, son amour pour les bonnes choses de la vie, le vin, la bouffe... Finalement, en réfléchissant à tout ce que vous avez écrit et en pensant à lui, à sa vie, aux «grands dossiers» qu’il a menés, je crois que je peux résumer qui il était en disant simplement qu’il était passionné. Surtout passionné d’apprendre et de comprendre le fonctionnement des choses. Cette passion l’a animé, autant quand il était petit et qu’il s’amusait dans la shoppe de son père à utiliser les grosses machines et à comprendre comment on s’installait pour faire une chaîne de montage, que plus tard, pour comprendre les défis et les enjeux de l’intégration des nouveaux arrivants à l’aide des méthodes quantitatives. D’ailleurs, il disait souvent «Moi, je ne travaille pas, je joue» lorsqu’il analysait ses données. Au lieu de lire un bon roman avant de se coucher, il lisait parfois le manuel de SPSS, pour le plaisir. Cette passion était tout aussi présente pour ses passe temps. Quand il a décidé qu’il souhaitait faire son pain, il a passé des mois à étudier, à lire sur le sujet, à expérimenter (avec ma mère et moi comme cobayes), à goûter le pain expérimental versus le pain contrôle. Et une fois le résultat satisfaisant, croyez vous qu’il s’est arrêté? Pas du tout. Il a continué de lire, d’essayer des choses, si bien que son pain est devenu bien plus que «satisfaisant», mais carrément délicieux. Je ne doute pas que ce même désir d’aller au fond des choses et de maîtriser son sujet en profondeur l’a guidé dans la mise sur pied de son étude longitudinale ENI, qui a été un de ses «grands dossiers». Jean avait également le génie d’arriver à transposer une chose qu’il avait apprise dans un domaine pour l’appliquer à un autre domaine nouveau. Par exemple, il est parmi les premiers àavoir appliqué à la sociologie des types d’analyses statistiques habituellement utilisées en démographie, en économie ou en biologie. Sur le plan plus personnel, il a transposé son expérience de chaîne de montage pour produire des poignées de porte en métal lorsqu’il aidait son père pendant l’été à sa shoppe pour faire une production efficace de poireaux blanchis et de compote de pommes pour l’hiver.Pas surprenant non plus que ce mode de découverte et d’apprentissage ait été l’une des bases de notre relation. Très tôt dans ma vie, il m’a fait la promesse qu’il m’apprendrait «tout ce qu’il savait». De cette façon, il m’offrait en quelque sorte son plus grand trésor : ses connaissances, mais surtout son goût pour la découverte et la compréhension des choses. Je crois que sa profonde curiosité intellectuelle a contribué à son succès professionnel : il a foncé dans ses projets, même si son approche pouvait être marginale à l’époque. Car les recherches quantitatives en sociologie n’étaient pas les plus populaires à l’époque. Je crois que cette attitude a aussi contribué à son succès «personnel», en quelque sorte. Il aimait les gens, et il aimait les voir animés d’un désir de comprendre et d’apprendre comme lui. Il aimait, et il avait un certain talent pour faire collaborer les gens. Depuis son adolescence, alors qu’il devenait président d’une association de 3 collèges classiques, jusqu’à l’Université où, alors qu’il dirigeait le Centre d’études ethnique de l’Université de Montréal (CEETUM), il a réussi à le rendre inter--universitaire. À l’approche de la retraite, il a souhaité obtenir le titre de professeur émérite, mais pas seulement pour la reconnaissance que cela représente... surtout pour conserver son accès à la bibliothèque de l’université et à sa richesse d’articles et de revues scientifiques. Même retraité, il est devenu le président du conseil d’administration des condos de Profil O, peu de temps après y avoir emménagé. Quel plaisir il a eu à découvrir comment fonctionnent tous les systèmes d’un grand édifice à condo, comme la ventilation, le chauffage et la climatisation, les différentes alarmes, etc., et à rassembler les gens pour en assurer la pérennité. Il a dû renoncer à la présidence suite à la découverte de son mésothéliome, mais il est toujours resté impliqué à la mesure de son énergie auprès du conseil d’administration. C’est ce diagnostic qui l’aura mené finalement vers son dernier «grand dossier», celui de la reconnaissance des victimes cols blancs de l’amiante, dont il fait partie. Vous comprendrez sûrement que, pour se battre pour la reconnaissance de son diagnostic comme étant une maladie professionnelle et tenter d’utiliser sa propre expérience pour faire évoluer le dossier de l’amiante au niveau de la société, cela prenait une énergie qu’on ne peut avoir en de telles circonstances que quand on est vraiment passionné. Cette passion qui l’a guidé dans ce dossier était celle de faire profiter à d’autres qui le suivraient du chemin qu’il aurait tracé pour eux, et de rendre par le fait même son expérience de la maladie riche de sens. Bien qu’il soit décédé avant d’avoir pu en voir la résolution finale, il aura réussi hors de tout doute à mettre ce dossier en lumière sur la place publique et à faire avancer les choses. Inutile peut--être de vous le dire, mais je le fais quand même, je suis très fière de l’avoir eu comme papa. Il me manque déjà beaucoup.

  • Jean-Pierre, 00000000-0000-0000-0000-000000000004

    < Retour Jean-Pierre Jean-Pierre ton combat se poursuit et nous sommes heureux de te compter parmi nos membres les plus fidèles , Merci pour ce témoignage des plus touchants : Nous vivons. Nous mourrons. Nous ne savons pas quand et comment nous mourrons. Sauf nous, victimes de l’amiante, nous savons comment et ce n’est pas beau. Il y a 4 ans j’ai été hospitalisé à cause d’un pneumothorax au poumon droit (présence anormale d’air dans la cavité pleurale). Lors de l’intervention chirurgicale la chirurgienne a remarqué la présence de tissus suspects. Elle a fait des prélèvements et l’analyse a confirmé la présence d’un mésothéliome pleural. J’ai eu des traitements en chimio. Ma pneumologue/oncologue de l’hôpital Fleurimont à Sherbrooke m’a expliqué que puisque le cancer a été détecté très tôt comparativement aux cas habituels il lui était absolument impossible d’établir un pronostic. Dans combien de temps ce cancer se mettre soudainement à progresser vers le stade 4 ? Trois mois, dix ans ? Les premiers mois qui ont suivi ce diagnostic ont été moralement difficiles pour mon entourage, mon épouse et moi. Avec toute la bonne volonté du monde j’ai beau me dire que je dois plutôt me concentrer à profiter de chaque jour qui reste il n’en demeure pas moins que vivre avec cet épée de Damoclès est un poids, une pression qui se fait régulièrement sentir. À la fin de notre saison de ski à mon épouse et moi je n’ai pu retenir une larme en me disant que ça pourrait être la dernière. Au retour de notre récent voyage, même chose. À la fin de l’été dernier, même chose. Après avoir vécu des moments de bonheur, même chose. Il y a des matins que je me réveille avant mon amour et je la regarde dormir en souffrant de savoir qu’elle sera veuve. La source de ma contamination n’est pas claire. Est-ce dans mon milieu de travail en informatique dans un grand édifice du centre ville de Montréal construit à l’époque de l’utilisation massive de l’amiante ou durant mes travaux de rénovations ? Moi je ne saurais le dire sans l’ombre d’un doute sauf que mon employeur lui a déployé une défense extrêmement agressive et dispendieuse devant le Tribunal du Travail pour prouver son innocence. David VS Goliath. Quand notre gouvernement acceptera-t-il de modifier le règlement sur les maladies causées par l’amiante et reconnaître un caractère irréfragable pour un travailleur exposé?

  • Actualités | AVAQ

    Actualités Au Québec Amiante à l’école ou au bureau: une nouvelle carte vise à informer Une carte pour prévenir les morts liées à l’amiante Le registre de l'amiante du Québec révèle un danger caché dans 3 000 bâtiments publics (article en anglais) L'action collective contre la CNESST Le plafond leur tombe littéralement sur la tête: un étage d'un bâtiment du réseau de la santé condamné en raison de la présence d'amiante Les proches d’une ancienne infirmière auxiliaire exposée à l’amiante gagnent leur bataille La grève de l'amiante de 1949 Télé Québec Décoloniser l'histoire Reportage d'Éric Jonckheere à la radio anglaise de Radio Canada Résidus miniers et captage du carbone Une entrevue de notre conseiller scientifique le 10 octobre : Est-ce que toutes les maisons contiennent de l'amiante? Les résidus miniers métamorphosés Les résidus miniers Amiante : pourquoi la CNESST cache-t-elle des infos financières aux proches des victimes québécoises? À l'international Le gouvernement britannique rejette la pétition relative au retrait de l'amiante En Europe: l'amiante et pourquoi il est particulièrement dangereux pour les travailleurs Suivez-nous sur Facebook et YouTube!

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