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  • Yvon, a40504c9-10a4-463a-8cec-bfff4d5fb88c

    < Retour Yvon Bonjour voici mon histoire qui ressemble à toutes les autres , c’était à l’automne 2008 fin octobre précisément que le verdict d’un mésothéliome malin pleural venait nous frapper en plein fouet au visage ,mon mari à peine âgé de 63 ans en pleine forme et qui n’a jamais eu de maladie travaillant encore a été atteint par cette terrible maladie …40 ans d’amour une belle famille tout ça venait de tout jeter par terre on ne pouvait y croire mais la maladie elle nous prouvait bien le contraire …..mon mari est décédé en 8 semaines meme pas le temps de se préparer à cette maudite nouvelle . On a eu le verdict le 29 octobre et mon mari est décédé le 29 décembre entouré de notre amour meme après 15 ans on y pense et on en parle toujours quand on se voit il a laissé derrière lui un GRAND vide .J’ai reçu une compensation de la CNESST et j’ai fait appel à Motley Rice sur les recommandations de mon médecin car cela nous concernant, Mais la CNESST ne m’a jamais rendu mes appels j’ai téléphoné jusqu’en 2016 j’attends encore des nouvelles ….merci à vous tous de m’avoir lu on se souhaite un avenir meilleur

  • Alain, 96896317-4ab7-450b-84a2-337c7894be52

    < Retour Alain Le 26 septembre Journée de sensibilisation au mésoteliome, pour mon conjoint Alain décédé le 22 février 2023 des suites de son exposition à l’amiante: Alain a travaillé 38 ans dans une usine de pâte et papier. Il a commencé à être très malade en mai 2017 et diagnostiqué d’un mésothéliome le 8 mars 2019, les médecins lui donnaient alors 4 à 6 mois à vivre. Il a reçu plus de 50 traitements, (radio, chimio, immuno expérimentale). Il a eu de nombreuses séquelles dont de très importantes aux membres inférieures. Alain était un homme de cœur, très près de ses enfants et petits-enfants et de ses nombreux amis. Il avait un sens de l’humour comme pas un, plein d’énergie et de connaissances, toujours prêt à rendre service, chasseur, pêcheur, il aimait tellement la vie. Il m’a apporté 26 belles années de bonheur avec tout son amour, son romantisme et ses belles petites attentions à mon égard. Un ange au ciel veille maintenant sur nous. Merci à la vie de nous l’avoir laissé quelques années de plus que ce qui était prévu, il a combattu jusqu’à la fin, l’équipe médicale a fait un travail remarquable, sa détermination et son courage ont fait le reste, et ce, jusqu’à la toute fin . Employeurs et travailleurs assurez-vous de mettre en place et d’utiliser tous les moyens de sécurité efficaces et nécessaires pour protéger la santé et la sécurité de tous. Il y a tellement de douleur et de souffrance qui sont en jeu derrière tout ça

  • Notre équipe | AVAQ

    Notre équipe Janine Gingras Le conseil d'administration Présidente Janine Gingras Janine est membre de l’AVAQ depuis 2018. Elle possède une maîtrise en sciences orientée sur la réadaptation des accidentés du travail. Après 25 ans de services à la CNESST, elle a pris sa retraite en 2019 en tant qu’inspectrice. Dernièrement, après 20 ans d’enseignement, à l’UdeM, elle a pris sa retraite en tant que chargée de cours en SST. De plus, elle a été responsable de la SST des membres de son syndicat (SCCCUM). Avant de travailler à la CNESST, elle avait travaillé dans plusieurs domaines, tels que les hôpitaux, les mines, Postes Canada et à la Ville de Montréal. Par son leadership, Janine a réussi à gérer des équipes dans son milieu de travail et dans le bénévolat. Par sa grande écoute et par son goût d’aider les gens, Janine a su comprendre les travailleurs dans le besoin dans plusieurs secteurs professionnels, dont l’amiantose, et monter les dossiers avec succès pour les défendre. Par son engagement, elle ne craint pas de se retrousser les manches et dire tout haut ce qu’elle pense à des gens qui ne respectent pas les travailleurs. Janine Gingras, BSc. infirmière, M.Sc. Vice président Paul Brosseau Paul Brosseau, membre du conseil d’administration de l’AVAQ, apporte une expertise précieuse en tant qu'enseignant au Cégep Ahuntsic et solliciteur engagé. Avec une carrière sur les chantiers de construction et à l'ASP Construction, il a entendu les témoignages poignants de victimes ignorant leur statut. Son expérience en formation sur l'amiante et son apprentissage quotidien auprès d'experts lui confèrent une connaissance approfondie du sujet. Paul est reconnu pour son franc-parler, renforçant son impact au sein de l'AVAQ. Son engagement et ses actions pour la sensibilisation font de lui un membre estimé du conseil, contribuant à la mission de l'AVAQ en faveur des victimes de l'amiante. Secrétaire Trésorier Daniel Legros Daniel s’est joint à l’AVAQ en 2019 car, nouvellement retraité de la CNESST, il voulait conserver un lien avec le domaine de la santé et de la sécurité du travail. En tant que chargé de cours à l’Université de Montréal, Daniel fut interpelé par le dossier de La Presse rapportant un nombre élevé de victimes de la fibre d’amiante chez son employeur. De responsable des médias sociaux à vice-président et maintenant secrétaire-trésorier au Conseil d’administration, Daniel a joué un rôle déterminant en 2022 pour relancer l’AVAQ dans l’actualité et répondre ainsi au besoin d’information des citoyens. Le plan d’action gouvernemental sur l’amiante est au cœur des dossiers qu’il suit avec un grand intérêt. Administratrice Céline Giguère Retraitée du Syndicat canadien de la fonction publique où j'ai travaillé à titre de coordonnatrice du service de santé et de sécurité du travail pendant plus de 15 ans. Mes interventions se sont faites tant au niveau de l’indemnisation que de la prévention J'ai participé aussi à de nombreux travaux de recherche sur le sujet. Administrateur Daniel Green Politicien canadien, environnementaliste et vulgarisateur scientifique. Depuis plus de 30 ans, il se consacre à la problématique des substances toxiques dans l'environnement. Il est reconnu pour sa capacité à vulgariser des concepts scientifiques complexes en écotoxicologie et à sensibiliser le public aux enjeux environnementaux. En tant que consultant pour plusieurs associations environnementales tel que « Société pour vaincre la pollution (SVP) » ou l'AVAQ , il intervient régulièrement sur des questions telles que la contamination de l'environnement, l'amiante et les dangers de la pollution sur la santé publique. Administrateur Marc Robidoux Né à Montréal et déménagé à Murdochville en plein coeur de la Gaspesie à l'âge de 11 ans. J'ai fait mes débuts dans le syndicat à l'âge de 17 ans comme responsable des jeunes durant la grève des Métallos de 9 mois à Murdochville en 1979. Je suis délégué social FTQ depuis plus de 30 ans. Délégué syndical pour L'AFPC Canada depuis 25 ans. J'ai été président de la section locale de Matane pendant 15 ans et co-président syndical du Comité local de santé et sécurité au travail. Je suis aussi intervenant en santé mentale. Aujourd'hui je suis 2ieme VP de ma section locale et membre du comité mixte en santé mentale et en santé et sécurité au travail. Mon père est décédé en 2007 de l'amiantose c'est ma principale motivation à mon implication Administratrice Marie Cajuste Professionnelle du domaine de la santé et des services sociaux comptant plus de vingt ans d'expérience en analyses biomédicales, son bagage académique se compose d'un baccalauréat par cumul, comprenant un certificat en gestion et assurance de la qualité, un mineur en santé et sécurité au travail, ainsi que d'un certificat en relations industrielles. Sa motivation à s'investir au sein de l’AVAQ, découle d'une sensibilisation résultant du vécu d'une collègue universitaire ayant été touchée de près par l'amiantose. Elle désire depuis lors, s'engager dans la sensibilisation et la prévention auprès des travailleurs exposés à l'amiante, en plus d’apporter son soutien aux personnes victimes de l'amiantose. De par sa formation polyvalente et sa passion pour la promotion de la santé et de la sécurité au travail, elle est une actrice engagée, prête à intervenir de manière holistique et à contribuer activement à la mission de l’AVAQ. Administrateur Yv Bonnier Viger Médecin et épidémiologiste reconnu, spécialiste en santé publique et médecine préventive. Il occupe actuellement le poste de directeur régional de santé publique de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine et est professeur à l'Université Laval. Son engagement envers les communautés autochtones, sa lutte contre l'épidémie de sida en Afrique francophone et sa défense de la santé publique sont des éléments clés de sa carrière. Yv Bonnier Viger est également un fervent défenseur de la réduction des inégalités sociales de santé. Son travail et ses contributions ont été récompensés par plusieurs prix et distinctions. Administratrice Diane Parent Diane a joint le ÇA de l’AVAQ en 2024. Elle a débuté sa carrière comme hygiéniste industrielle au sein d’un département de santé communautaire où elle a fait l’identification des risques dans une variété de milieux de travail. Elle en ensuite œuvré au sein de la direction de santé publique de Montréal. En 2002, elle a joint l’équipe de l’ASSTSAS comme directrice générale. Passionnée de santé et sécurité au travail, Diane a toujours eu à cœur la prévention et a travaillé en faveur de milieu de travail plus sain et sécuritaire. Les conseillers Conseiller scientifique Norman King Il a obtenu sa maîtrise en épidémiologie de l'Université McGill en 1978 et a fait une carrière de 35 ans dans le domaine de la santé au travail et de la santé environnementale. Actuellement retraité, il agit comme chargé de cours en santé et sécurité du travail à l'UQAM. Son rôle en tant que conseiller scientifique pour l'AVAQ l'amène à soutenir les victimes de maladies professionnelles causées par l'amiante et leurs familles dans le processus de réclamation pour maladie professionnelle. Il produit des expertises et témoigne en tant qu'expert devant les tribunaux. Il fournit également des informations scientifiques à l'AVAQ pour leurs interventions publiques visant à améliorer l'indemnisation et la prévention des maladies professionnelles causées par l'amiante. Conseillère juridique Sophie Mongeon Avocate spécialisée en défense des accidentés de la route, du travail, relations de travail et assurances invalidités, Sophie est diplômée de l'Université de Montréal et membre du Barreau du Québec depuis 1997. Après avoir été confrontée au décès de son père d'une infection nosocomiale contractée en centre hospitalier, elle est initiée au fonctionnement d’une association afin de militer pour le changement en étant membre de l’Association des victimes des infections nosocomiales (ADVIN). Forte de cette expérience et voulant faire plus que défendre les travailleurs.euses ou Successions de gens souffrant d’une exposition à l’amiante devant les tribunaux elle veut en faire plus et elle se joint, en tant qu'avocate-conseil pour l'Association des victimes de l'amiante (AVAQ), en informant les citoyens de leurs droits. Sophie Mongeon est fréquemment invitée à commenter l'actualité à la télévision et à la radio. Elle est l’animatrice du podcast "À Deux Maîtres" mais elle est surtout reconnue pour les capsules présentées sur TikTok avec 75 000 abonnées et vidéos vus plus de 10 Millions de fois. Son travail acharné a été récompensé par Best Lawyers Magazine et Lawyer Monthly. Yv-Bonnier Viger Norman King

  • Claude, b9aa6129-ccbc-489d-93f0-bfee386ddf1c

    < Retour Claude Le 24 mai 2010, mon père nous a quittés. Sa vie n'a été que souffrance...Imaginez avoir les deux plages pulmonaires calcifiées, il a travaillé toute sa vie en pensant qu'il ne faisait que faire vivre sa famille, mais en réalité, il signait son arrêt de mort, car il respirait des fibres d'amiantes à tous les jours... Mon père est devenu "aigri", car il avait énormément de difficultés à respirer et par ricochet toute la famille a été affectée. Lorsqu'il revenait du travail, il rapportait inévitablement des particules d'amiantes à la maison. Nous devons présentement consulter notre médecin afin de s'assurer que l'amiante ne nous a pas contaminés. L'Avaq fait un énorme travail en venant en aide aux victimes et à leurs familles! Merci à vous tous, Soyez bénis !🙏

  • Rejean, 1e67d779-5b6c-4f68-8d96-aa756a65d35c

    < Retour Rejean Mémoire présenté au Bureau d’Audiences Publiques Environnementales (BAPE) dans le cadre des enquêtes sur l’état des lieux et la gestion de l’amiante et des résidus miniers amiantés par Sylvie Provost , fille d’une victime décédée en 2017. Madame et messieurs les commissaires, Je m’adresse à vous aujourd’hui pour vous faire part du drame horrible que doit vivre une victime et sa famille à l’annonce de la maladie d’amiantose et de tout le processus judiciaire qui s’en suit. Mon père a appris le 8 juin 2016 être atteint d’amiantose. Un choc brutal pour toute la famille. Le début d’un enchainement d’examens médicaux avec le CMPP. Il était très faible, fragilisé par la maladie et très vulnérable. Il avait peur. Lors du diagnostic du CMPP, il n’a pas compris ce qui se passait, je l’ai saisi à la fin quand il a demandé aux pneumologues, les yeux dans l’eau : Quelles pilules vous allez me donner pour guérir? Tout le monde était mal à l’aise, il n’avait pas compris. Les pneumologues lui ont répété qu’il n’y en avait pas. Que ce qui va l’aider le plus c’est l’oxygène. Ce fut très bref comme explication. Personne n’a osé lui dire qu’il allait mourir, mais tout le monde savait même lui, mais il n’a pas voulu l’entendre. C’était en septembre 2016. On est reparti en silence et nous n’en avons pas reparlé avant le mois de novembre, mon père ne voulait pas. À ce moment commence l’enchainement des hospitalisations, l’intégration de l’oxygène et la répétition de ses détresses respiratoires. Tout ceci fut horrible à vivre. À chaque crise il voulait mourir. Il perdait toute son autonomie, se sentais comme un chien enchainé à son oxygène. Il n’avait plus aucune qualité de vie, terminé pour lui le billard, sa sortie au restaurant le dimanche, et ses parties de bingo, un de ses petits plaisirs. Et surtout il ne pouvait plus conduire. Il est devenu dépendant. La mort l’attendait, dans le couloir à respir, avec chaque respiration qu’il n’était pas capable de prendre. Nous avons été très bien accompagnés par les agents de la CNESST. Ces femmes ont été formidables offrant à mon père tous les services dont il avait besoin lorsque sa condition se détériorait. J’avais un contact direct avec elles et souvent dans la journée même elles nous trouvaient une solution. Nous nous sentions supportés. Mais, le 15 juin 2017 à 10h30 tout s’est arrêté. Mon père est décédé, noyé dans ses poumons. Un moment horrible dont les images ne s’effaceront jamais de nos mémoires. Et le comble dans tout ça, toute l’aide que l’on recevait c’est arrêté du même coup. L’avocat du syndicat de l’entreprise à laquelle il a cotisé pendant 42 ans, nous a annoncé qu’il ne pouvait plus représenter mon père car il est décédé et que le syndicat ne représente que les membres vivants. Les services avec la CNESST se sont arrêtés aussi abruptement, sauf pour les déboursés relatifs aux funérailles. Nous nous retrouvions seules, ma mère, ma sœur et moi. Désemparées, après avoir été si bien accompagnées. De surcroit, l’employeur conteste la décision de la CNESST en affirmant que mon père n’était pas atteint d’amiantose. J’ai tenté d’obtenir de l’information, de l’aide de la CNESST pour savoir comment ça se passe devant le tribunal. Est-ce que quelqu’un peut m’accompagner ou à tout le moins m’informer? Cela ne fait pas partie de leur mandat. Mais on me rassure en m’affirmant qu’avec le dossier du CMPP, le certificat de décès et tout le dossier de l’hôpital, je détiens toute ma preuve, que c’est suffisamment complet, que je n’aurai rien d’autre à faire que de me présenter en cours et que c’est le juge qui va examiner le dossier, qu’il est habitué et de ne pas m’inquiéter. Qu’il ne sert à rien de prendre un avocat, qu’il nous en coûtera trop cher et que ça ne vaut pas la peine. L’angoisse m’envahit. Je vis énormément de colère de ce peu d’informations et de supports. C’est ma santé qui dégringole face à tout ça. J’ai rencontré quelques avocats, mais leur méconnaissance de cette maladie ne m’inspirait pas confiance. Ils voulaient que je leur donne de l’argent avant même d’avoir lu le dossier. Et me faisait des promesses auxquelles je n’ai pas cru. Quelques jours avant la première audience j’ai reçu le rapport d’expertise écris par le Dr xxxxx médecin expert de l’employeur, xxxxx. Ouf ! J’ai réalisé que ce n’était absolument pas aussi simple qu’on l’avait prétendu. Alors, j’ai décidé de faire mon cours amiantose 101 en autodidacte sur internet et de faire honneur à mon père en empêchant cet homme de dire que tous les médecins qui l’ont soigné se sont trompés et que lui seul a raison, selon sa prétention. 22 médecins se sont prononcés, confirmant le diagnostic à chacune de ses hospitalisations. J’ai travaillé jour et nuit, à m’en rendre malade, mais je n’ai pas abandonné. J’ai lu et relu au moins 250 jurisprudences. J’ai lu la loi. J’ai lu des études dont les premières lectures étaient complètement du chinois pour moi. Je me suis familiarisé avec la terminologie et réussi à réunir les informations nécessaires pour avoir une défense qui pourrait retenir l’attention de la juge. J’ai même réussi à relever des erreurs de l’anatomopathologiste et des mensonges honteux de la part du médecin expert mandaté par l’employeur. Ce procès fut interminable. Il y a eu 2 remises. 3 journées d’audition dont la dernière a eu lieu le 15 janvier 2019. Nous devions recevoir la décision en avril 2019, mais la juge a réclamé 3 demandes de prolongation. Elle a commencé à travailler sur notre dossier seulement en juin et ne l’a pas terminé et est partie en congé de maladie. Et depuis le 15 juillet 2019, nous sommes sans nouvelles du tribunal, sauf pour les quelques informations que j’obtiens lorsque j’appelle sa secrétaire. Trois ans, 2 mois et 16 jours après l’acte introductif, nous sommes toujours en attente d’une décision du tribunal. C’est inhumain. Car 11 autres travailleurs sont malades à cette entreprise, dont un autre travailleur est décédé au début de l’année 2019. Je sais que cette décision est importante car elle fera jurisprudence et je l’espère aidera ces travailleurs qui subiront le même sort que mon père et qu’eux aussi seront désemparés lorsque l’employeur fautif en appellera de la décision de la CNESST. Qu’au-delà de la mort d’un époux, d’un père, d’un frère ils auront à souffrir des années avant de pouvoir faire leur deuil car chaque soir ils s’endormiront dans l’attente d’une 4 décision qui ne vient jamais. Et au-delà de l’argent, ce que l’on désire c’est que les responsables assument leurs responsabilités après avoir causé par leur insouciance autant de maladies débilitantes et mortelles provoquant ainsi des souffrances intenables aux victimes des ces maladies et leurs familles. Tout ce qu’ils veulent, c’est faire des profits impunément. Ce fut le seul employeur de mon père, il a débuté son travail chez eux en 1959. Cet employeur savait que mon père avait des plaques pleurales depuis 1989, car chaque année ils passent des radiographies pulmonaires à leurs employés. C’est inscrit noir sur blanc dans le dossier de mon père : plaques pleurales, contact avec l’amiante par le passé. Ce que j’aurais aimé pour moi et ma famille et ce que j’aimerais pour l’avenir, pour les prochaines victimes, car il y en aura d’autres et ce scénario se répétera à coup sûr, est d’avoir obtenu plus de support de la part de la CNESST lors de la contestation du dossier par l’employeur. En effet, ce ne sont pas toutes les victimes et leurs familles qui ont les moyens d’engager des avocats et des témoins-experts pour contrer les expertises obtenues par l’employeur. Ce n’est pas donné à tout le monde non plus de fouiller la littérature scientifique et la jurisprudence pour se préparer pour l’audition devant le TAT. En conséquence, la CNESST devrait mieux outiller les victimes de maladies causées par l’amiante et leurs familles pour faire face à des contestations venant des employeurs : En fournissant des informations scientifiques à jour (ex. seuil sécuritaire d’exposition à l’amiante comme cause de cancer n’est pas encore identifié par les scientifiques etc) et En se présentant au tribunal de première instance comme elle fait lorsque la contestation vient des travailleurs. On pourrait aller plus loin en imitant notre voisin ontarien qui a créé un Bureau des conseillers des travailleurs, un organisme indépendant rattaché au Ministère du Travail qui fournit des services gratuits aux travailleurs en matière d’indemnisation. ( http://www.owa.gov.on.ca/fr/about/Pages/default.aspx ) C’est que quelqu’un de la CNESST, idéalement un pneumologue, soit attitré pour accompagner les victimes ou leur succession lors des audiences et venir soutenir le diagnostic posé par les 6 pneumologues mandatés par la CNESST. Cela se fait lorsqu’un dossier est refusé, alors pourquoi pas le contraire. Ce serait tellement plus juste pour le travailleur malade ou la famille endeuillée d’avoir un spécialiste qui explique au juge sur quoi ils se sont basés pour leur diagnostic et démontrer que le médecin expert prend des détours parfois douteux pour influencer le juge. Surtout qu’il n’y a personne pour s’opposer vraiment à des arguments tellement scientifiques et complexes. Et surtout de grâce, que le tribunal n’accepte pas que des dossiers soient remis surtout parce que l’avocat invoque qu’il n’a pas eu le temps de se préparer, alors que la date d’audience est déterminée 6 mois d’avance. Mon souhait est d’humaniser les tribunaux et de ne pas éterniser les souffrances des familles et leur permettre de faire leur deuil. Car tant qu’une cause est pendante, le deuil est impossible à faire. Notre histoire est beaucoup plus complexe, mais elle se complétera certainement avec les histoires des autres victimes, car on vit presque tous la même chose. Merci de m’avoir lu, c’est un privilège pour moi de pouvoir m’adresser à vous, et j’espère que lorsque vous aurez des recommandations à faire vous aurez une pensée pour les victimes. Mon père s’appelait Réjean. Sa fille Sylvie Provost

  • Jacques, 00000000-0000-0000-0000-000000000001

    < Retour Jacques Jacques Mercier père de Gilles dont voici le témoignage Inspecteur en santé et sécurité du travail pour la CSST/CNESST, d’aucune façon je n’aurais imaginé que mon père deviendrait une victime de l’amiante. À cette époque, malgré les responsabilités qui incombent au préventionniste que j’étais, mes connaissances des dangers associés à l’amiante étaient très limitées. La problématique amiante en établissement n’était pas une priorité pour l’organisation. Ce n’est que vers 2010, en raison d’une toux persistante, que j’ai commencé à discuter avec mon père d’une exposition possible à l’amiante dans ses activités professionnelles. Je lui ai alors remis des dépliants et articles de périodiques sur le sujet afin qu’il les présente à son pneumologue de Chicoutimi. Pour ce spécialiste, il était impossible que ses activités professionnelles soient en cause et toute exposition possible à l’amiante était de facto exclue. C’est en 2013 que des médecins du CHUM ont finalement diagnostiqué l’amiantose, diagnostic qui a même été mis en doute par son pneumologue traitant. Mon père a débuté sa carrière à la fin des années cinquante comme ferblantier pour une entreprise spécialisée en chauffage. Pendant la saison chaude, pour ne pas mettre à pied ses employés et risquer de les perdre, l’entreprise prenait des contrats de toiture. C’est pendant ces activités, lorsqu’il agissait comme couvreur, que mon père a été le plus exposé à l’amiante. En effet, un toit plat goudronné doit être recouvert de gravier, de pierres concassées pour le protéger de la chaleur et des rayons du soleil. L’entreprise s’approvisionnait en pierre concassée à Thedford Mines, de gravier produit à partir des débris miniers provenant de l’extraction de l’amiante. Le gravier était transporté par camion au chantier, pelleter dans des chaudières, monter sur le toit et étendu manuellement. Les émissions de poussières étaient importantes lors de ces travaux. Les derniers mois de la vie de mon père ont été très difficiles : prise de plusieurs médicaments, besoin accru d’oxygène, installation d’un drain permanent pour évacuer le liquide de ses poumons et perte progressive de ses moyens et capacités. Malgré tout, il restait lucide à cent pour cent. C’est comme si le peu d’oxygène disponible dans son corps était principalement dirigé vers son cerveau. Dans les dernières semaines, nous devions soulever ses jambes sur le lit pour l’aider à s’étendre. Mon père était un homme généreux, actif, impliqué dans sa communauté et toujours prêt à rendre service. L’amiante lui a volé plusieurs années de sa vie de retraitée avec son épouse, ses enfants et petits-enfants et ses nombreux amis et collègues retraités.

  • Marcel, 4e6e5251-ae37-4d66-a5a1-e8409941b551

    < Retour Marcel Marcel, mon frère (59 ans), a fait face à une série d'événements dévastateurs au printemps et à l'été de 2023. 20 mai, il a consulté son médecin en raison de difficultés à mener sa vie quotidienne et d’un essoufflement persistant. Le 17 juin, il a été transféré chez un cancérologue qui a posé un diagnostic terrifiant : un cancer du poumon au stade 4 causé par l'amiante. Ce diagnostic a été choquant, car Marcel n'avait jamais travaillé en présence de cette substance dangereuse. Le médecin a été honnête avec lui, lui annonçant qu'il avait moins de deux ans à vivre. La chimiothérapie était impuissante, mais l'immunothérapie était la seule lueur d'espoir qu'il pouvait offrir. Marcel a accepté le traitement avec courage et détermination début juillet, mais la maladie a progressé à une vitesse alarmante. Son poumon devait être vidé régulièrement en raison de l'accumulation rapide de liquide. Malheureusement, fin juillet, seulement trois semaines après le début du premier traitement, Marcel a appris qu'il avait également développé un cancer des intestins, du foie et de la vessie. Les bonnes nouvelles étaient rares, et tout semblait s'effondrer autour de lui à une vitesse ahurissante. À la mi-août, il a été placé en soins palliatifs à la maison, où une équipe d'infirmières, de médecins et d'aides aux activités de la vie quotidienne s'est relayée pour lui apporter les soins et le réconfort nécessaires. Le 20 août, Marcel a été admis à la Maison Aline Chrétien pour recevoir des soins de fin de vie. Il a lutté avec un courage admirable, essayant tout ce qui était en son pouvoir pour faire face à la maladie implacable qui le rongeait. En seulement trois mois, il a été confronté à des défis inimaginables avec une dignité exemplaire. Le 26 août, Marcel nous a quittés. Son parcours a été marqué par la résilience et l'inspiration pour nous tous. Il restera à jamais dans nos cœurs, un exemple de force face à l'adversité. Nous partageons son histoire dans l'espoir de sensibiliser les autres aux dangers de l'amiante et de l'impact dévastateur qu'il peut avoir sur la vie de quelqu'un.

  • Lucien, 5e8f4183-2828-4d3e-8c41-3e9c88769eb8

    < Retour Lucien À la douce mémoire de mon père décédé à 62 ans d’un mésothéliome pleural le 11 septembre 2003. Vingt ans aujourd’hui. Il est parti après 4 mois d’hospitalisation et d’intenses souffrances. Il était électricien, heureux, en pleine forme et fier grand-papa de 4 petits garçons. Il ne les a pas vu grandir… il ne connaît pas ses 4 arrière-petits-enfants 😭 Nous avons perdu notre fort en cette terrible journée. Merci de nous donner une tribune pour s’exprimer en la douce mémoire de toutes ces personnes disparues. 🙏🙏🙏

  • Monique, 3df52557-17c9-4781-82cd-ce7257fe4cf0

    < Retour Monique Soutien suite à la perte d’une femme formidable qu’était ma maman qui est décédé il y a 3 mois d’un mesothelium malin à l’âge de 84 ans. Elle a travaillé comme couturière lorsqu’elle était jeune et à son compte il y a environ 40 ans dans une maison isolée à la zonolite. Une demande a été envoyé à la CNESST Nous espérons avoir une réponse positive de leur part car les compagnies où elle a travaillé lorsqu’elle était jeune n’existe plus depuis longtemps mais ma mère n’a pas eu ses dernières années faciles. On lui a prélevé de l’eau au poumon, passé beaucoup de test dont un pro scan qui lui on dit qu’il n’y avait rien à faire et qu’elle commencerait ses soins palliatifs Elle aura vécu 7 mois depuis ce diagnostic en décembre 2022 Elle a été hyper courageuse malgré tout ce qu’elle vivait avec mon père qui l’accompagnait 24 hres sur 24. Merci encore papa Il ne faut pas minimiser la mesothelium Soyons solidaire

  • Jacques, 1b082df9-d852-4546-aba8-8ffd5e93cc3e

    < Retour Jacques Mon père est décédé d'un mésothéliome. Il était un bon vivant, toujours souriant et qui aimait la vie et ses proches avant cette maladie. Là on ne l'a plus. Ça nous a déchiré , fait faire des dépressions, séparé la famille et j'en passe.

  • Jean-Pierre, 00000000-0000-0000-0000-000000000004

    < Retour Jean-Pierre Jean-Pierre ton combat se poursuit et nous sommes heureux de te compter parmi nos membres les plus fidèles , Merci pour ce témoignage des plus touchants : Nous vivons. Nous mourrons. Nous ne savons pas quand et comment nous mourrons. Sauf nous, victimes de l’amiante, nous savons comment et ce n’est pas beau. Il y a 4 ans j’ai été hospitalisé à cause d’un pneumothorax au poumon droit (présence anormale d’air dans la cavité pleurale). Lors de l’intervention chirurgicale la chirurgienne a remarqué la présence de tissus suspects. Elle a fait des prélèvements et l’analyse a confirmé la présence d’un mésothéliome pleural. J’ai eu des traitements en chimio. Ma pneumologue/oncologue de l’hôpital Fleurimont à Sherbrooke m’a expliqué que puisque le cancer a été détecté très tôt comparativement aux cas habituels il lui était absolument impossible d’établir un pronostic. Dans combien de temps ce cancer se mettre soudainement à progresser vers le stade 4 ? Trois mois, dix ans ? Les premiers mois qui ont suivi ce diagnostic ont été moralement difficiles pour mon entourage, mon épouse et moi. Avec toute la bonne volonté du monde j’ai beau me dire que je dois plutôt me concentrer à profiter de chaque jour qui reste il n’en demeure pas moins que vivre avec cet épée de Damoclès est un poids, une pression qui se fait régulièrement sentir. À la fin de notre saison de ski à mon épouse et moi je n’ai pu retenir une larme en me disant que ça pourrait être la dernière. Au retour de notre récent voyage, même chose. À la fin de l’été dernier, même chose. Après avoir vécu des moments de bonheur, même chose. Il y a des matins que je me réveille avant mon amour et je la regarde dormir en souffrant de savoir qu’elle sera veuve. La source de ma contamination n’est pas claire. Est-ce dans mon milieu de travail en informatique dans un grand édifice du centre ville de Montréal construit à l’époque de l’utilisation massive de l’amiante ou durant mes travaux de rénovations ? Moi je ne saurais le dire sans l’ombre d’un doute sauf que mon employeur lui a déployé une défense extrêmement agressive et dispendieuse devant le Tribunal du Travail pour prouver son innocence. David VS Goliath. Quand notre gouvernement acceptera-t-il de modifier le règlement sur les maladies causées par l’amiante et reconnaître un caractère irréfragable pour un travailleur exposé?

  • Camille, c787955c-b9d4-48ec-9a2b-8ec605358416

    < Retour Camille Mon père a eu le diagnostic en juillet 2002 qu il était atteint d un mésothéliome malin. Le plus gros cancer de l amiante. Il a souffert comme ça se peut pas il était lucide et se voyait mourir maigrir.Il nous demandait de l aider à mourir. De voir notre père mourir de cette terrible maladie nous a fait très mal. Nous venions de fêter le 50 ieme anniversaire de mariage de mes parents et il est décédé le 2 janvier 2003. Notre père nous manque et de voir que nous sommes obliger de nous battre pour avoir au moins une compensation qui a de l allure .J ai mis une photo de mes parents ils étaient heureux ensemble. Le choc de la maladie de mon père a rendu ma mère malade plus vite avec la maladie de l alzheimer qui a été déclarée en 2002 à avancer très vite après le choc. Perdre son père a cause d une maladie comme sa pire chose qui pouvait nous arriver nous ses enfants. Merci à vous d être la pour nous

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